Boubacar Ndiaye : Conte, chant, danse, musique
« Ma parole est d’hier, destinée à demain et transmise aujourd’hui »
Boubacar Ndiaye a grandi au Sénégal, dans la petite ville de Tivaouane, située dans la région de Thiès. Immergé dans l’univers du conte, du chant et de la poésie depuis son plus jeune âge, il est un des dignes héritiers de ses aïeux, de la mémoire de son peuple et de l’art de la parole. Griot de père en fils, c’est dans la lignée de ses ancêtres que Boubacar Ndiaye a choisi de faire vivre, entendre et partager la tradition orale wolof pour rendre hommage à sa grand-mère Ngoné Gueye Samb.
Boubacar Ndiaye fouille, cherche, crée des paroles qui prennent leur source dans sa mémoire, sa tradition ou encore ses lectures, ses rencontres. Contes, récits, poèmes, devinettes, proverbes et chants sont autant de formes pour dire et transmettre sa parole. De la tradition orale du « gewel » (griot du Sénégal) au récit théâtral européen, Boubacar nous fait voyager, chavirer, danser au cours de ses histoires. Dans ses spectacles « traditionnels », il donne une part belle aux improvisions, fruit de l’interactivité et de l’inspiration des regards et énergies du public.
Des contes traditionnels sénégalais joués en solo ou en duo, pour les plus petits comme pour les plus âgés. Boubacar adapte sa parole aux oreilles qui l’écoutent. Chaque spectacle est un moment unique. Lorsque Boubacar apparaît, une énergie contagieuse nous emplit le corps tout entier, nous emmenant dans un voyage conté, chanté et dansé…
Dans son spectacle « De bouche à oreilles », Boubacar nous transporte dans l’univers de son enfance, sous l’arbre à palabres dans un village du Sénégal. Avec toute sa générosité, le conteur nous offre l’énergie et le rayonnement de sa joie d’être ensemble, comme peuvent le vivre petits et grands autour du griot du village, à quelques milliers de kilomètres d’ici.
Dans ce spectacle, Boubacar Ndiaye part à la rencontre de l’autre. Le conteur puise dans le répertoire des ancêtres pour ré échir à ce qui nous unit aujourd’hui. Une culture on ne la voit pas, on est assis dessus ! Il convoque la mémoire rayonnante des griots du Sénégal à travers le chant, la musique, la danse et le conte. De manière ludique et créative, il utilise le monde animal pour parler aux humains et nous questionne sur la citoyenneté, la violence et la paix... La paix est comme une lumière que l’on doit diffuser en cherchant ce qui nous rassemble et non ce qui nous divise !
Dans ce spectacle, le conteur invite le public à partager la vie quotidienne des femmes d’un petit village du Sénégal. A l’école de son enfance, Boubacar n’a connu que des maîtresses : ses deux mères et sa grand-mère. Il les suRnomme les gardiennes de vie : leurs paroles coulaient en même temps qu’elles versaient de l’eau pour assurer la vie de la famille. L’eau qui rythmait la vie de ces femmes revenait fréquemment dans les histoires qu’elles racontaient le soir. Par la poésie, le conte, le chant et la musique, le griot questionne la notion de partage de cet or bleu dans une planète où il y a plus d’eau que de terre. Quand un griot transmet, sa mémoire coule comme de l’eau fraiche. Alors buvons tant que nous avons soif, l’eau est pour tous et le puits est inépuisable !